Splendeur du Maroc
Un pays comme le Maroc ne se décrit pas, ne se raconte pas. Le Maroc se situe à l'extrémité Nord-Ouest du continent africain. Il est bordé par la mer Méditerranée, l'océan Atlantique, l'Algérie et la Mauritanie. Très proche de l'Europe, il n'en est séparé que par le détroit de Gibraltar. La population du Maroc dépasse aujourd'hui les 23 000 000 d'habitants. Le climat y est tempéré chaud. La forme de gouvernement est une monarchie constitutionnelle démocratique et sociale. Le multipartisme est garanti. L'islam est religion d'Etat et la liberté du culte est assurée. La langue officielle est l'arabe.
Cette énumération que l'on peut prolonger et détailler à loisir est cependant incapable de révéler ce qui a fait et ce qui fait la spécificité du pays. Elle est insuffisante pour donner une idée sur le résultat de la lente construction et de la patiente oeuvre du temps et des hommes. Elle est inadaptée pour refléter la beauté du coucher de soleil admiré à Marrakech ou l'odeur des roses qui embaume l'atmosphère de Kelaâ Megouna pendant le mois de février. Aucune description ne peut restituer la saveur du thé à la menthe, l'ambiance animée des souks, la générosité qui se déploie lors des moussems, la piété que dégage le mausolée Mohammed Và Rabat ou la Zaouiya Nassiriya à Tamgroute, l'élan exprimé lors de la résistance à l'occupation étrangère dans la bataille des trois Rois ou à l'occasion de la lutte pour l'indépendance sous l'égide de celui qu'on appelait encore le Sultan Ben Youssef la solidarité exprimée lors de la construction de la rouie de l'unité, de la reconstruction d'Agadir, après les crues de l'oued Ziz, pendant la glorieuse marche verte ou tout récemment encore pour contribuer à l'édification de la mosquée Hassan II à Casablanca.
C'est cela le Maroc. Un peuple uni, déterminé et solidaire. Un peuple prêt à relever les défis que la géographie ou que l'histoire lui imposent. A cet égard, les ruines de Lixus, la ville de Moulay Idriss Zerhoun ou celle de Rissani sont beaucoup plus significatives que ne peut l'être toute autre ville moderne. Agdz, village inflexible face à la modernité assaillante exprime davantage le Maroc éternel que ne peuvent le faire les stations balnéaires de la façade méditerranéenne. La réplique peut-elle concurrencer ou égaler l'original en profondeur et en richesse? Non pas que le nouveau, le moderne manque de beauté, d'âme ou de symbolique.
Mais l'intimité d'un pays ou d'un peuple n'est pas toujours où l'on croît la déceler Casablanca avec ses buildings, ses larges artères, c'est le Maroc du XXe siècle. C'est le Maroc en marche vers le progrès. C'est le Maroc quifait montre de son ouverture, de son génie créateur et de l'ardeur de son peuple à la tâche. Mais, de la générosité du Marocain, de sa légendaire hospitalité, de la richesse de son artisanat, de la diversité de son art culinaire, de son attachement aux valeurs sacrées que sont l'Islam, la monarchie et l'intégrité territoriale, l'ordinateur le plus perfectionné ne peut rendre compte. C'est un ensemble in quantifiable. C'est un ensemble rebelle aux logiques qui dominent la vie moderne.